Jusqu'à maintenant, un salarié dont le contrat de travail était suspendu pour cause de maladie ou accident non professionnel ne créditait pas de droits aux congés durant cette suspension qui n'était pas assimilé à du temps de travail effectif à ce titre. (Article L3141-5 du Code du travail)
Désormais, la Cour de Cassation a remis en cause ce principe, en se mettant en conformité avec la règlementation européenne et en créant ainsi un nouveau droit aux congés payés au bénéfice du salarié, par une série d'arrêts du 13 septembre 2023.
La Haute Cour, au visa de l'article 31§2 de la Charte européenne des droits sociaux et du principe de non discrimination en raison de l'état de santé, écarte les dispositions de l'article L3141-3 et L3141-5 du Code du travail, et par son pouvoir prétorien, élargit le droit des salariés à l'ouverture de congés payés, y compris pendant un arrêt de travail.
La position de la Cour de Cassation a d'ailleurs été suivie par la Cour d'Appel de Paris dans un arrêt du 27 septembre 2023.
Les employeurs vont donc devoir redoubler de vigilance dans le calcul des droits à congés des salariés et faire appel à leur Conseil Juridique pour établir une régularisation de la situation.
Un nouveau contentieux risque donc de voir le jour, faute pour l'employeur de prendre en compte cette évolution jurisprudentielle: une véritable aubaine pour les salariés...
Cette solution jurisprudentielle créatrice de droit mériterait toutefois l'intervention du législateur pour éclaircir la situation, sans quoi les TPE-PME risquent de ne pas pouvoir en supporter les conséquences financières faute d'anticipation, et les réclamations des salariés risquent d'exploser.
Il est donc préférable de faire appel à un avocat expert en droit du travail à Marseille, Me ANDRAUD, se tient à votre disposition pour répondre à vos attentes, prenez rendez-vous en ligne ou directement par téléphone.